Les trois casquettes de Thierry Henri
Triathlète renommé, entraîneur au club des nageurs bigoudens (Pont-L’abbé), Thierry Henri est également le père de Pierre, qualifié pour Pékin en 400 m 4 nages en 2008. Toute une histoire.
• FIGURE EMBLÉMATIQUE DU TRIATHLON FRANÇAIS. Victime de son succès, Thierry Henri vit aujourd’hui dans une salle des coffres : avec près de cent vingt victoires à son actif en triathlon, ce fils de militaire dispose en effet d’une collection de médailles bien encombrante. Et il faut sans doute ajouter à cela quelques décorations reçues à ses débuts, en natation. « Cela a tout de suite bien marché pour moi, confirme le natif de Bayonne, sur son ton posé et apaisant. Après être passé par le sport-études de Vichy, je suis arrivé à Quimper en 1979, où Daniel Menguy m’a orienté vers la nage avec palme. » Douze titres de champion de France, un titre de vice-champion d’Europe et quelques beaux voyages plus tard, l’insatiable Thierry Henri passait alors au triathlon.
« En deux ans, je me suis retrouvé en équipe de France, à faire des championnats d’Europe et du monde. J’ai été licencié dans des clubs parisiens dotés de gros sponsors et j’ai ainsi connu une vie de semi-pro. » De retour au Triathlon club de Quimper en 2001 pour terminer sa carrière, il a finalement décidé de se concentrer sur une mission : « le partage »…
Figure du triathlon français
Une idole au palmarès long comme le bras. Thierry a débuté par la natation. « J’ai été en sport étude à Vichy, et suis devenu champion de France junior en 1978. Mais la saturation a commencé à me gagner, alors je me suis mis à la nage avec palmes, à Quimper. La première année, je suis devenu champion de France de 400 m et suis entré en équipe de France. Cela m’a permis d’aller aux États-Unis participer aux mondiaux. »
S’en suivront douze titres de champion de France. Et une certaine lassitude encore. Il décide alors de passer son diplôme de maître nageur, et de profiter de son temps libre pour faire du surf ou de la planche à voile. Mais la compétition le chatouille de trop. Une personne au nez creux lui signifie qu’avec ses qualités de nageur, il pourrait être un bon triathlète (discipline alliant la natation, le cyclisme et la course à pied). Il prend alors une licence au club de Quimper en 1986, à l’âge de 23 ans.
Pour sa première compétition, il termine 42e, en signant le meilleur temps en natation. Cette même année, il remportera deux victoires et réalisera une belle performance sur un circuit international. Le déclic. S’en suivront 8 victoires dans la saison. La récompense d’un entraînement de 25 heures par semaine.
La carrière de cette figure du triathlon français s’achèvera en 2003, même s’il participe encore à quelques courses dans l’année. Aujourd’hui, il est entraîneur au club de triathlon à Quimper, et au club Palmes en Cornouaille à Ergué-Gabéric (*)
• ENTRAÎNEUR DE LA SECTION PALME EN CORNOUAILLE (PEC) DE QUIMPER. Après l’esprit de compétition, le goût de l’enseignement. Avec un accent sur la nage avec palme. « C’est une discipline méconnue car elle n’est pas olympique. Mais c’est très esthétique, tout en souplesse et en aérodynamisme (sic), comme le mouvement des dauphins. »
Une palme aux pieds et un tuba à la bouche, environ soixante-dix nageurs étaient sous les ordres de Thierry Henri cette saison, aussi bien en piscine que dans l’Odet ou en mer. Avec de très bons résultats à la clé, à l’image de cette sixième place en coupe de France, arrivée en mars comme une confirmation de la qualité de la formation quimpéroise.